FEMMES AFRICAINES
EN MOUVEMENT
FEMME AFRICAINE EN MOUVEMENT
JAHA DUKUREH
MILITANTE CONTRE L'EXCISION
Originaire de la GAMBIE
En 2013, elle crée l'ONG
" Safe Hands for Girls " afin de lutter
contre l'excision aux USA et en Afrique.
Mariée, 3 enfants
" Je suis fière d'avoir fait avancer les choses à la base et au sommet : les victimes peuvent s'exprimer et les hommes politiques réagissent "
Qui est Jaha Dukureh, la femme africaine la plus influente du monde en 2016 ?
Sortie de l'ombre en 2014, elle est aujourd'hui l'une des principales militantes contre les mutilations génitales.
Une semaine après sa naissance, elle est excisée. 15 ans après elle quitte la Gambie pour un mariage arrangé.
Quelques années plus tard, elle quitte son mari et décide de se battre contre ce qu'elle a subi.
En 2013, elle fonde l'ONG
" Safe Hands for Girls " afin de lutter contre l'excision en Afrique et aux États-Unis.
Parmi les victimes, 44 millions sont âgées de 14 ans ou moins. Dans les 30 pays où ces pratiques sont les plus courantes, la majorité des victimes ont moins de 5 ans.
À ce jour, on compte plus de 200 millions de femmes excisées. D'ici 2030, elles seront 80 millions de plus, si personne ne met un terme à ces pratiques, selon l’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance et l’ONG Plan International.
Suite à la pétition qu'elle a lancé en 2014, elle obtient, en moins de deux ans, 220 000 signatures.
Au travers de son blog, elle incite les parents et les enseignants à sensibiliser les enfants à cette cause afin qu'ils soient armés pour se protéger contre cette pratique.
Ses actions ont contribué à l'interdiction des mutilations en Gambie. Le président Yahya Jammeh a souligné que cette pratique n’était pas dictée par l’islam et devait par conséquent être abolie.
Récemment, elle a fait appel au président Obama et au ministère de la Santé afin d'enquêter sur les mutilations génitales aux États-Unis.
Aujourd'hui, ces pratiques sont interdites dans 19 autres pays d'Afrique dont la République Centrafricaine, l’Égypte et l'Afrique du Sud.
L'ONU s'est fixé pour objectif de faire cesser ces pratiques, d'ici à 2030.