FEMMES AFRICAINES
EN MOUVEMENT
FEMME AFRICAINE EN MOUVEMENT
ROSA MELLITI
Fondatrice de la Fédération Africaine des Naturopathes
Originaire de l'Orient
Docteure en naturopahie. Elle a rédigé une thèse sur la prise en charge des femmes africaines grâce à la naturopathie.
Elle est l'actuelle Présidente de la Conférence des Femmes Africaines en Suisse
« Il est important d'être forgé de l'intérieur pour être compétitive sur le terrain et pouvoir se projeter sur l'avenir. Les femmes africaines regorgent de capacités insoupçonnées que le monde viendra chercher. ».
Déterminée à valoriser l’image de la femme africaine à tous les niveaux, Rosa Melliti, présidente de la Conférence des Femmes Africaines en Suisse, s’est donné pour mission d’aider les femmes sur le plan économique et sanitaire.
Docteure en naturopathie, entrepreneure et écrivain, ses activités diverses et variées concourent au même objectif, celui de donner de la valeur à des diamants bruts.
Lumière sur une femme engagée au parcours exemplaire.
1 – FAM : Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Docteure en naturopathie et la fondatrice de la Fédération Africaine des Naturopathes. Sa mission principale est de prendre en charge la santé et le bien-être des femmes africaines. À côté de ça, j'ai fondé un centre de thérapie ethnique à Montpellier. Maître de conférences, ces sujets sont axés sur le bien-être de la femme dans toutes ces dimensions.
Depuis maintenant un an, je suis présidente de la Conférence des Femmes Africaines en Suisse (COFAS), un organisme indépendant, non-gouvernemental qui met en avant la voix des femmes africaines.
« Je ne veux plus entendre des discours qui tirent les femmes africaines vers le bas. Il est temps que ces femmes comprennent qui elles sont et prennent conscience de leur identité. »
2-FAM : Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur la COFAS ?
La mission de la COFAS est de placer la femme au cœur de la vie politique, économique, sociale, et culturelle. Notre but et de faciliter leur intégration.
Nous nous engageons également à promouvoir la diversité culturelle, l'éducation interculturelle, la sensibilisation face au racisme, aux violences, et à la discrimination sous toutes ses formes.
A travers cet organisme, je développe également l'entrepreneuriat féminin. Je collabore avec plusieurs associations afin de d'aider des femmes à monter des dossiers, à obtenir des financements et les accompagner dans la création de leur entreprise. Nous avons déjà été amenées à accompagner des stylistes africaines, des salons de coiffure, et tout autre projet tournant autour de l'art africain.
Par ailleurs, COFAS est partenaire de l’ONU Femme dont nous participons au développement du bien-être et de l’égalité des femmes.
3-FAM : En quoi la COFAS est-elle différente des autres associations ?
Les associations qui sont sur le marché font très souvent les mêmes discours. Inconsciemment, ils n'exposent que les aspects négatifs de la femme africaine. A les écouter, on croirait que la femme africaine est démunie, analphabète, malade, n'a aucun statut... Il faut avancer et parler d'autre chose.
L'Afrique s'est développée, il y a des femmes qui travaillent. Au Liban par exemple, les femmes ont un haut standing, elles roulent en 4x4, elles entreprennent... Pourquoi les médias ne parlent pas de ces femmes ?
La femme africaine n'est pas pauvre, ce sont les médias qui cherchent a véhiculer cette image négative. Je ne veux plus entendre des discours qui tirent les femmes africaines vers le bas. Il est temps que ces femmes comprennent qui elles sont et prennent conscience de leur identité.
« Il est important d'être forgé de l'intérieur pour être compétitive sur le terrain et pouvoir se projeter sur l'avenir. Les femmes africaines regorgent des capacités insoupçonnées que le monde viendra chercher en elle. »
Suite de l'interview ici
Propos reccueillis par Jenny O.